Louis Gonne

 

Louis Charles Jérôme Gonne nait à Braives en 1860 et décède à Liège, le 10 avril 1932.

Il est le fils de Maximilien Joseph Gonne, ingénieur respecté issu de la Hesbaye et directeur d’une entreprise spécialisée dans la construction de moteurs à Waremme, et de Christine Esser, mère au foyer, originaire d’Allemagne.

Louis Gonne grandit dans un milieu aisé lui permettant de suivre une formation universitaire. Après ses études, il décide de s’inscrire à l’Université de Liège, où il obtient un doctorat en droit au début des années 1880.

Après la réussite de ses études, il s’inscrit en tant qu’avocat au barreau de Liège. Après une dizaine d’années, il cumule son travail d’avocat avec les fonctions de juge suppléant au Tribunal de première instance de Liège auxquelles il est nommé le 12 mai 1892, en remplacement de son beau-père.

Il quitte le barreau le 16 juin 1893 pour intégrer la magistrature effective, comme substitut du procureur du Roi près le Tribunal de première instance de Namur, en remplacement de Stellingwerff. Il est promu, le 8 octobre 1896, au poste de substitut du procureur du Roi au Tribunal de première instance de Liège avant de prendre la direction du parquet d'Hasselt, le 14 février 1903. Cette fonction constitue un tremplin, qui permet à Louis Gonne d’être nommé au poste de Directeur-général de la Deuxième Direction Générale : Prisons et sûreté publique, au Ministère de la Justice. Cette nomination intervient le 22 décembre 1906, en remplacement de Jean Baptiste De Rode. Il occupera cette fonction jusqu’à sa démission au mois de mars 1927. Il avait continué à occuper son poste durant la Première Guerre mondiale mais avait connu une perte d’influence au profit d’Alfred Rémy, son successeur au poste de Directeur Général.

Lors de son inscription au barreau de Liège, il intègre la Conférence du Jeune barreau de Liège créée en 1861. Cette Conférence permet aux jeunes avocats de s’intégrer au sein du barreau, de se former de manière continue, de représenter le barreau en Belgique ou à l’étranger et de créer une certaine forme de convivialité. Lors de l’année 1895, il devient également membre de la Commission royale des patronages, une institution nationale, s’inscrivant dans le cadre de la défense sociale.

Son poste d’administrateur de la Sûreté de l’État, lui permet de nouer des liens politiques avec ses ministres de tutelle, en l’occurrence les ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Ces ministres sont principalement d’obédience catholique. Gonne se positionne comme un personnage central sur le plan protocolaire. Il accompagne le gouvernement en voyage diplomatique et est invité à des festivités privées organisées par les membres du gouvernement mais aussi par des ambassadeurs ou par des membres de cabinets étrangers.

Louis Gonne ne produit pas un nombre important d’ouvrages mais un article peut cependant être identifié : « L’Agitation antisémitique en Allemagne », dans Revue Générale de Belgique, 1881.

Louis Gonne lors de ses dernières années au barreau de Liège et de ses premières années dans la magistrature belge se consacre également à sa famille. En effet, il épouse Augusta Marie Thérèse Joséphine Vandenberg, à Liège le 2 septembre 1884, et devient le père de deux filles : Christine Hortense Louise, née le 13 juillet 1885, et Jeanne Augusta Marie Henriette, née le 28 avril 1888.

Louis Gonne grandit dans une fratrie : l’ainé est Louis Charles Jérôme Gonne et le cadet est Ferdinand Gonne, né en 1862. Ce dernier, également avocat, est membre directeur du Parti Catholique Belge, chef de file du canton de Huy.

 

Sources: 

  • « Documents signés conjointement par De Rode et Gonne, février 1920 », Archives générales du Royaume, Archives du Ministère de la Justice. Secrétariat général. Dossiers des magistrats et officiers ministériels. Série I. Supplément (1830-1962), n° 267.
  • « Organisation du cimetière de Robermont à Liège, 1935 », Archives de la Ville de Liège.
  • Xavier ROUSSEAUX et David SOMER, Pour une histoire de la Sûreté de l’État en Belgique. Essai autour de 175 années de pénombre, Bruxelles, 2005.
  • Les principaux journaux régionaux et nationaux en Belgique ont également été consultés, à savoir : La Meuse, La Dernière Heure, l'Indépendance Belge, Le Peuple, la Gazette de Charleroi, le Journal de Bruxelles.

Florian Rorive

 

Notice rédigée dans le cadre du Séminaire d'histoire de la période contemporaine de l'Université catholique de Louvain (LHIST2280, professeur Emmanuel Debruyne). 

 

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